Arrivée de messire Pierroléon

Pierroleon arriva devant cette fameuse citadelle dont on lui avait parlé. Il n'en crut pas ses yeux tant l'édifice était imposant et semblait lui plaire déjà.

Bonjour messires les chevaliers francs, j'ai entendu parler de votre Ordre avec les meilleurs mots qui soient. Je viens de Cahors où j'ai été conseiller municipal et je suis actuellement encore ambassadeur de Guyenne auprès du Lyonnais-Dauphiné.
Je suis un fidèle croyant, baptisé et je suis depuis quelques mois les cours du séminaire de Narbonne. Mon ambition est la voie de Dieu. Je sais que je peux trouver en votre Ordre la loyauté et le dévouement que j'attends. C'est pourquoi je veux y entrer avec grande envie.

En passant près de l’entrée de la citadelle, le Chancelier entendit un homme parler poliment . Il jeta un œil vif et prompt vers la herse et observait la présence d’une nouvelle tête. L’homme se tenait droit, l’air fort courtois et prenait son mal en patience. Le Chancelier s’approcha de lui pour le saluer :

-Bienvenu Messire, qu'Aristote soit avec vous, je me nomme Sabotin de la Marche et je suis le Chancelier de la citadelle Franche. Je suppose que vous voulez faire connaissance avec notre ordre . Notre service d’accueil est fort occupé en ce moment et notre effectif sera de nouveau complet lundi. En principe le capitaine de la Gardre devrait encore faire un tour par ici, En attendant je pense que vous souhaitez vous restaurer quelque peu. Je peux quérir un garde pour vous apporter une boisson, un bouillon et quelques choines si vous le voulez.

Pierroléon salua le Chancelier Sabotin et fut heureux qu'on vienne l'aider.

Votre venue ma rassure. Ces bâtiments sont si impressionants. Aristote était avec moi, je n'étais pas seul.J'attendrais la venue du capitaine de la Garde, il n'y a aucun problème.


Et pour ne rien vous cacher, j'ai une petite faim. Je ne dis pas non à quelques nourritures.

Le Chancelier compris qu'il était l'heure à laquelle tout honnête homme était censé gloutir :

-Eh bien Messire, je vais de ce pas me rendre à l'office et quérir un garde pour vous apporter quelques subsistances, le temps ne nourrit pas son homme en effet

Je vous remercie pour vos attentions messire le garde. Je remettrai les restants à la cuisine mais je ne pense pas qu'il en restera.

J'attends avec impatience la suite.

Sortant par la porte de son bureau directement dans la cour intérieure, le Capitaine se dirigea vers l'entrée. Prenant le temps d'observer l'homme face à lui il se présenta... Bien le bonjour, messire... Je suis Scelet le capitaine de la garde, je vous souhaite la bienvenue a l'Ordre des Chevaliers Francs.

Réajustant sa cape.... Bougre ! Il fait un froid à pierre fendre... Entrez messire !

Après avoir traversé le long couloir, le capitaine entra dans la salle d'accueil. Les pierres diffusaient une douce chaleur et le bois rougi dans l'âtre de la cheminée réchauffait d'un simple regard.
Désignant un siège à proximité... la voix rocailleuse allait envahir la grande pièce, quand un garde entra tendant une missive au capitaine. Après un court instant.. Réchauffer vous messire Pierroléon!
Marine a été averti elle viendra s'entretenir avec vous quant a la raison de votre visite ! Elle répondra à vos questions... Je vous souhaite un agréable séjour en notre citadelle.

Bien le bonsoir mon capitaine. Je suis heureux de faire votre connaissance. Je ne suis pas habillé chaudement et ses grandes tours doivent être dures à chauffer.

La raison de ma venue est simple :j'aimerai intégrer si possible votre Ordre. J'attends dame marine alors...

Pierroléon, assis sur une chaise, regarda arriver une femme qui, pour le moins, allait droit au but, en effet.

Je suis enchanté de vous voir, dame marine. Je rencontre beaucoup de monde en ce moment ^^

Et oui...je connais un peu le livre des vertus, je l'étudie à Narbonne au séminaire. Je ne dis pas que je sais tout. Mais ce que je puis dire, c'est qu'il n'est pas étranger à mon coeur et à mon esprit.

Quant au droit canon, je ne le sais pas encore...ou alors sans le vouloir.

Pierroléon se leva et parla accompagné de gestes pour donner corps à son propos :

Si je vous dis qu'il a inspiré, inspire et inspirera ma vie jusqu'à ma mort.

Je le lis pour me soigner de mes maux et pour dire aux autres comme son inspiration est belle. La voie de l'Eglise est la mienne depuis longtemps.

Mon voeu le plus cher serait de diffuser avec l'arme de la parole et de la conviction les messages de Christos et d'Aristote. Leurs lumières me guident et j'aimerai que d'autres connaissent cette chance de croire.

Voilà la modeste et si impérieuse tâche à laquelle je veux m'atteler.

Pour répondre à votre question, je dirais que Le livre des vertus est à la fois le livre de tous les apprentissages et celui où l'on apprend l'humilité perpétuelle. On pense savoir et en fait, derrière chaque ligne lue chaque jour, on saisit un peu plus le sens de notre existence.

Messire Pierroléon recula et sembla perturbé par cette méthode d'apprentissage.

Cela m'inspire...disons...la nécessité des armes quand plus rien n'est possible autrement. La violence est le dernier des mots et c'est souvent le plus regrettable.

Quant à moi, j'ai toujours privilégié les forces de l'esprit.
La brutalité n'est point mon credo.

Je préférerai brandir le livre des Vertus plutôt que l'épée. Je l'ai précisé : seule la voie religieuse m'intéresse. Et j'ai bien lu vos statuts. Je pense que la recherche de la paix par le spirituel, qui dirige mon existence, a bien sa place dans votre Ordre.

Si vous me demandiez de porter l'armure, je le ferai avec l'espoir que cela ne serve que pour la parade. Je préfère la robe écclésiastique, voyez-vous.

Pierroléon finissant sa troisième poularde dit :

A force de manger comme ça, je vais grossir. c'est quoi le programme après ?