Catéchisme de Celdric

Guidé par le Garde, Celdric pénétra dans la salle de catéchisme. Immédiatement il mit un genoux à terre devant l'abbé.

-Bénissez moi mon père. Je viens en ce lieu pour que vous m'éclairiez de la lumière d'Aristote. Depuis longtemps le Livre des Vertus, la Vita d'Aristote et la Vita de Christos ont été mes compagnons dans mes moments de solitute et j'ose croire que les Saintes Ecritures me sont familières. Cependant je tiens à ce que mes connaissances et ma foi soient mises à l'epreuve. Je suis pret à répondre.

Bonjour mon fils ! Allons allons relevez vous ! L'homme s'était baissé tellement vite qu'il n'avait même pas vu qu'une femme se cachait sous la robe blanche.

Je suis ravie de voir que d'aussi bonnes lectures vous ont accompagnées pendant vos voyages. Au cas où je vous dépose ici des exemplaires des lectures nécessaires pour le baptème.

Le prêche de Neajdalf

Le Livre des Vertus tome I


Si vous vous sentez prêt, je vais vous poser quelques questions pour vérifier vos connaissance !

En entendant la douce voie de l'Abbesse, Celdric se releva, étonné.

- Je suis confu, Madame. J'espère que vous ne me tiendrais pas rigueur de mon erreur. Cependant je tiens à recevoir votre bénédiction.

Il prit les parchemins qu'avait déposé Seriella et les parcourus du regard.

- Le Livre des Vertus m'en bien connu...par contre..."Le Prêche de Neajdalf", voila une lecture qui promet d'être fort instructive.

Il se plongea dans le livre et le lut avec beaucoup d'attention. Puis il le posa et ferma les yeux pour tenter d'en mémoriser les passages les plus importants.

- Ma soeur, je pense être pret pour répondre à vos questions.

Celdric jeta un rapide coup d'oeil aux question, prit une plume, la trempa dans l'encrier et écrivis ses réponses d'un seul trait. Fort de ses lectures et confiant en sa mémoire, il avait bon espoir de ne pas se tromper.
Il posa la plume devant lui et présenta le parchemin à l'abbesse.

-J'ai fini, ma soeur.

-Je vous remercie ma soeur, de m'avoir éclairé sur ces points.

En sortant, Celdric récupéra son grand maillet de bois qu'il avait laissé appuyé contre le mur à l'extérieur de la salle. Sur la lourde masse de bois cerclée de fer, on lisait, gravé à la pointe du couteau, cette devise : "Ultima Ratio Bellatore". Celdric était déja engagé dans le couloir lorsqu'il sembla se raviser et retourna sur ses pas. Il mit un genoux a terre devant l'Abbesse.

- Ma soeur, je veux que votre bénédiction m'accompagne durant mon voyage vers le couvent lescurien de Rouen.