Catéchisme d'Annibal de Coconnas

Son premier symptôme fut la machoire qui se décrochait, le deuxième une bouffée de chaleur,elle même suivie d'une perte de tonus musculaire dans les jambes, un coeur qui s'emballait, et une totale incapacité à se concentrer. A peine exagérée, telle fut les réactions physiologiques qui s'emparèrent de Coconnas alors que Seriella venait de lui ouvrir. Il maudit en lui même celui qui imposa le voeu de chasteté à ceux dont la foi était devenue vocation, surtout aux plus belles créatures que créa le Seigneur. Puis il se ravisa et comprit que Dieu l'éprouvait, et qu'il ne fallait sombrer dans le peché.



Bonjour Madame! Il ne savait s'il devait l'appelr ma mère ou bien ma soeur... Je viens effectivement ici dans le but de recevoir le sacrement divin.

Seriella lui tendit alors les différents livres qu'il aurait à lire et à connaitre avant de se baptiser.

Pardi! Je ne savais pas que tous les Aristotéliciens étaient aussi savants! Je me mets à cet apprentissage dès maintenant, et je vous préviendrai lorsque je serai prêt.

Coconnas prit toute la littérature que l'abbesse lui tendait, et en commença la lecture dans un coin de la pièce.

Bien vite, il fit totalement abstraction du monde extérieur, il oublia qu'il avait faim et soif, il oublia qu'il avait auprès de lui une mgnifique femme qui était l'abbesse des lieux, il oublia même qu'il existait. Il était plongé entièrement dans le livre des vertus, corps et âme. Chaque phrase l'abreuvait plus qu'aucune source ne le pouvait ; chaque mot l'enivrait plus que n'importe quel vin. Il était tout à fait transporté. L'enseigenement divin s'inscrivait en son coeur. Ainsi de longues heures s'écoulèrent sans qu'il en eut conscience. Lorsque la dernière page fut achevée, il susauta comme l'on fait au réveil.

Voilà Madame, j'ai terminé mes lectures, et je me sens prêt.

Coconnas reçut le parchemin qui lui était tendu. Il prit touut d'abord quelques instants afin de lire l'ensemble des questions qui y reposaient ; puis, armé de sa plume il s'attaqua à la première. Il pense qu'il y avait, dans cette façon de poser ainsi des questions, un système d'éducation à exploiter tant cela lui permit de réfléchir à nouveau sur ces lectures. Lorsqu'il eut fini, il rendit ses réponses à Seriella. La belle abbesse relut ses mots avec attention et y apporta quelques corrections là où il en nécessitait. Puis elle lui avoua qu'elle le pensait près pour le saint sacrement du baptême. Elle lui rappela un détail qu'il avait omis : il lui fallait un parrain ou une marraine.

Ma Mère, cela me fait étrange d'appeler ainsi une si jeune et belle femme, mais après tout, pensa-t-il, elle me nomme bien son fils vous me voyez en ce jour l'homme le plus heureux du Royaume, et si je le pouvais, je n'attendrai pas une seconde de plus avant de rentrer dans la lumière du Seigneur.

Mais dans ma maladroitise et mon empressement, j'avais tout à fait oublié quil me fallait un parrain ou une marrainee pour m'accompagner dans cette étape de la vie. Or ceux qui pourraient l'être vivent à plusieurs jours de chevauchée de cette forteresse.
Aussi souhaiterais-je savoir, si vous ma Mère, remarquable de sagesse et au visage façonné par la sympathie, les deux qualités qui priment pour moi dans le choix de mon parraibbage, je souhaiterai savoir si vous accepteriez d'être ma marraine de baptême.

Il avait prononcé ses paroles d'une voix si franche, avec un ton si respectueux et qui trahissait une telle Vérité pensée qu'il s'en émut lui même. Il était maintenant un genou à terre commel'était la coutûme pour la demande d'un autre sacrement.

Annnibal dans sa grande admiration de sa personne, avait visiblement omis sa question. Il il se retrouvait de nouveau à ses genoux

Allons allons relevez vous !
Il n'est pas obligatoire d'avoir un parrain ou une marraine pour votre baptême ! Mais si vous le souhaitez, je pourrais être votre marraine, avez plaisir !

http://ordrelescurien-rr.goodbb.net/eglise-saint-lescure-f15/bapteme-de-frankden-juliendetolosa-annibal-et-gensacuta-t981.htm#13513

Cela, ma Mère, m'emplirait le coeur de joie de vous voir devenire ma marraine!
Quant à La Mole, cela est amusant que vous m'en parliez, car j'ai justement rêvé il y a peu d'un homme, un Comte, qui portait ce nom, que je tenais pour meilleur ami et j'avais accompagné jusque dans la mort... Que Dieu me garde de le rencontrer un jour! ajouta-t-il, souriant.

Bien, je vous retrouverai donc en l'Eglise Saint Lescure, le temps de me faire propre et de revêtir de moins usés tissus!